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4 juin 2008

J2J2 Mythes et réalités de la recherche sémantique

Un très bon billet de Alex Iskold fait le point sur les mythes et les réalités de la recherche sémantique. Ce billet est en anglais, mais je vous conseille vivement de le lire.

Alex Iskold insiste sur le fait que contrairement à la croyance générale :
  • la recherche sémantique n'est pas meilleure que la recherche basique de type Google sur des questions basiques
  • elle ne peut pas résoudre tous les problèmes: "Il existe des limites fondamentales au delà desquelles l'ordinateur ne peut aller. Certains problèmes ont un nombre exponentiel de solutions et ce n'est pas parce que nous les représentons en RDF que nous allons magiquement les résoudre".
Alex Iskold recadre donc le web sémantique et le définit comme une transposition à l'échelle du web des bases de données relationnelles. Et comment interrogeons-nous de telles bases de données ? Avec un langage structuré. Le challenge des moteurs de recherche sémantiques se situerait donc non pas dans l'étiquetage du Web, mais bel et bien dans son interface de recherche :

Comment interroger une base structurée ?
  • un unique champs de recherche permettant de formuler des requêtes en langage structuré ? Accessible uniquement aux spécialistes.
  • un formulaire de recherche présentant les nombreux champs de la base ? Encore trop compliqué (qui utilise les recherches avancées des moteurs ?)
  • une interface graphique de type wizard permettant d'affiner sa recherche à chaque étape ? C'est une piste, mais qui demande à fortement réfléchir sur l'interface utilisateur, et puis en général, lorsque l'utilisateur effectue une recherche, il veut une réponse immédiate.
  • un unique champs de recherche à la Google. Simple pour l'utilisateur, complexe pour le moteur. Ce dernier doit en effet analyser la recherche de l'utilisateur et la traduire en une requête structurée.
Ainsi, contrairement à Alex Iskold, je ne pense pas que les moteurs de recherche sémantiques prendront le pas sur Google en offrant une interface exhibant toute leur puissance, mais au contraire, lorsqu'ils trouveront une solution pour effectuer des recherches complexes tout en gardant une interface de recherche la plus simple possible.

Tout le challenge des Google Killers à venir est là (je pense entre autres à Yahoo! avec Search Monkey) : Comment offrir une interface de recherche simple pour interroger un contenu complexe et structuré ?

Emilie : la qualité des résultats d'une recherche est importante mais elle ne doit être possible à tous les prix, notamment via la complexification des modalités de recherche offertes aux utilisateurs. Plusieurs enquêtes ont montré que l'interface épurée de Google avait beaucoup contribué à son succès. En outre, tout doit être transparent : l'algorithme de recherche est difficile à concevoir, à mettre en oeuvre ? L'utilisateur final n'a pas à le savoir. D'ailleurs, peu importe que la recherche soit sémantique ou d'un autre type pour un utilisateur à partir du moment où il trouve ce qu'il recherche. C'est ce qui lui importe le plus selon moi.

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